" 'Paysage' désigne une partie de territoire telle que perçue pas les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations "
(Article 1 de la Convention européenne du paysage, rédigée à Florence, le 20 octobre 2000, signée à ce jour par 35 états membres du Conseil de l'Europe)
La première période du protocole de Kyoto, et ses objectifs en matière de réduction des gaz à effets de serre, arrive à échéance. Les négociations qui vont avoir lieu à Copenhague vont-elles inaugurer une nouvelle ère, où chacun assumera ses responsabilités en matière de pollution de notre environnement ? Le post-moderne se clôt sur l'ouverture du post-Kyoto. Changement de paradigme (on peut encore l'espérer en ce 4 décembre, ce sera peut-être plus dur à partir du 19...).
Comment les artistes perçoivent-ils ce déplacement ? Leurs pratiques s'en font-elles l'écho ? Le travail de Guillaume Dimanche amorce une voie possible d'un art post-Kyoto. Un art où les outils utilisés et les actions produites sont pensés pour avoir un impact minimum sur la sphère du vivant. Mais aussi un art qui, sans se détacher de sa valeur sensible, pointe des dysfonctionnements ou amène les consciences à s'interroger.
3 titres captés sur le blog relatant l'aventure de Guillaume D. : Morning over the Seine, Sky in the Trees, Smoke at Dawn. À travers le temps de l'image, rendre compte de la réalité du ciel : l'aube, la lumière, l'azur et la fumée des cheminées des complexes industriels. Ces images datent d'avant le départ, elles sont une sorte de pensée préfigurant le travail à venir : la captation des paysages traversés, depuis la selle du vélo. Jour après jour, ces images collectées sur la route nous montrent ces parties de territoire, quelles qu'elles soient, perçues par un cycliste voyant défiler au-delà de son guidon les résultats variés d'interrelations entre site et activités humaines.
Ces paysages post-modernes recueillent toutes les traces, traces qui apparaissent bien souvent sous la forme de déchets ou d'infrastructures mobilisant l'espace et la surface au sol, induites par nos besoins quotidiens.